Définition de FAUTEUR, TRICE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : fô-teur, tri-s'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui favorise, protége.
Sans biens, sans emploi, sans fauteur
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Promen. VIII
On cherche un fauteur de ses goûts, un compagnon de ses plaisirs et de ses peines
de VAUVENARGUES. dans Esprit humain. Amitié.
2
Il se dit le plus souvent avec des mots qui le font prendre en mauvaise part.
Vous êtes hérétique Ou pour le moins fauteur
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
Le figurer comme un Dieu fauteur de vos désordres
de Louis BOURDALOUE dans Purif. de la Vierge, Myst. t. II, p. 166
Nous la déclarons fautrice d'hérétiques
de MAUCROIX. dans Schisme. liv. III, p. 4, dans RICHELET
Vous n'êtes pas, ô mon Dieu, dans vos choix, le fauteur ou l'esclave des vues et des cupidités humaines
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Vocation.
Une vingtaine l'évêques excommuniaient Grégoire VII comme fauteur de tyrans
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 46
Je n'en passerai pas moins pour fauteur d'un rapt
de Denis DIDEROT dans Père de famille, II, 12
Des sépulcres embrasés [dans le poëme de Dante] renferment les fauteurs de l'hérésie
de François René CHATEAUBRIAND dans Génie, II, v, 14

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Il avoit touzjours esté fauteurs de basses lignées
de Pierre BERCHEURE dans f° 22, recto.
2
XVe s.
Les bouchers, escorcheurs et les gens de vil estat qui à ce temps furent chiers tenuz par le duc de Bourgoigne et ses fausteurs, Geste des nobles
de VIRIVILLE dans p. 135

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. et espagn. fautor ; ital. fautore ; du latin fautorem, de favere, favoriser (voy. FAVEUR).

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